L’histoire de la danse à Monte-Carlo et à Paris est intimement liée à l’aventure des Ballets Russes de Serge Diaghilev.
 

1909 marque la première saison des Ballets Russes en France, et la troupe partage ses représentations entre le Théâtre du Châtelet à Paris et la salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo. Le Théâtre des Champs-Elysées, quant à lui édifié en 1913, accueille la compagnie de Diaghilev dès l'ouverture de ses portes. Cette première collaboration est marquée par le "scandale" de la création du Sacre du Printemps de Stravinsky et Nijinsky. Durant deux décennies les Ballets Russes réforment le ballet dans toutes ses formes. L'aventure prend fin à la mort de Diaghilev en 1929.  ll faudra attendre plus de 50 ans, pour qu’en 1985 renaisse une troupe monégasque,  sous l'impulsion de S.A.R. la Princesse de Hanovre qui souhaite renouer avec la tradition de la danse à Monaco. En 1993,  Jean-Christophe Maillot est nommé au poste de chorégraphe-directeur et, dès lors, les Ballets de Monte-Carlo rejoignent avec éclat le club des grandes compagnies internationales. 

Fidèle à sa volonté de "défendre toutes les danses d’hier, d’aujourd’hui et de demain", TranscenDanses a eu l'idée de réunir à Paris, les Ballets de Monte-Carlo et l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, conduit par son directeur musical Kazuki Yamada, pour une semaine de représentations à la symbolique toute particulière.  Et quoi de plus emblématique que cette semaine dédiée aux Ballets Russes, où devrait régner un parfum de nostalgie pimenté d’une belle modernité au vu des chorégraphes invités? Jean-Christophe Maillot, Marco Goecke, Jeroen Verbruggen et Johan Inger présenteront leur propre interprétation des célèbres Daphnis et Chloé, Spectre de la Rose, Prélude à l’après-midi d’un faune et Petrouchka. Quatre relectures proposées par la fine fleur de la danse européenne, pour revivre l'une plus belles pages de l’histoire du ballet moderne.