En 1985, Le Ballet de l’Opéra de Lyon, commande à Maguy Marin, une Cendrillon revisitée. La chorégraphe, emblème de la nouvelle vague chorégraphique qui submerge la France de l'époque, choisit volontairement de rompre avec la tradition néoclassique pour proposer une vision plus contemporaine.

 

Actualisant le conte d’origine, Maguy Marin fait de sa Cendrillon une femme émouvante et attachante, qui refuse un destin tout tracé. Sur la musique de Prokofiev, elle transpose le célèbre conte au pays des jouets et imagine des interprètes masqués, aux costumes rembourrés, oscillant entre le grotesque et la poésie, dans un décor de chevaux de bois. De cette maison de poupées grandeur nature, Maguy Marin dévoile le théâtre des sentiments et des rancœurs : elle bouscule bons et méchants et pointe la domination masculine. Loin de s’en trouver dépersonnalisée, la danse gagne en humanité et rend les personnages touchants. La féerie devient porteuse d’espoir : elle nous enseigne que seuls le courage, le mérite et la bonté peuvent nous sortir d’une situation difficile.

 

Devenu l’un des spectacles incontournable de l’institution Lyonnaise, cette Cendrillon humaniste séduira petits et grands.

 

Source : Opéra de Lyon / Josseline Le Bourhis